Invité de la tribune hebdomadaire "Tout Savoir Sur" (TSS) du Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG), le lieutenant-colonel Aly Samassi, directeur du Pôle Technologie et Opérations de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), a lancé un appel ferme à l’endroit des internautes ivoiriens.
« Nous demandons aux Ivoiriens ou aux internautes d’avoir un comportement très civique sur les réseaux sociaux. Les réseaux sociaux, l’Internet ne sont pas une zone de non-droit. De la même manière qu’on se comporte dans le monde physique, il faut adopter les mêmes mécanismes dans le monde virtuel », a-t-il affirmé, mardi 15 juillet 2025 à Abidjan.
Selon le lieutenant-colonel Samassi, tout acte posé en ligne et contraire à la loi peut entraîner des poursuites judiciaires. Il rappelle que la plateforme de lutte contre la cybercriminalité de l’ANSSI fonctionne comme un véritable service d’enquête, avec des gendarmes et policiers spécialisés dans les infractions numériques.
En 2024, ce sont 338 personnes qui ont été interpellées pour cyberdélits, et 187 ont été déférées devant la justice.
Les infractions les plus fréquentes sont : l’atteinte à la dignité humaine, l’escroquerie en ligne, l’usurpation d’identité, les attaques contre l’honneur ou l’image, et la spoliation de comptes mails et réseaux sociaux.
Mais au-delà de la répression, l’ANSSI mène également des actions de sensibilisation. En 2024, l’agence a participé à la campagne nationale « Tous responsables », qui l’a conduite à travers plusieurs villes de l’intérieur du pays : San Pedro, Ferkessédougou, Divo, Korhogo, Kong, entre autres.
L’objectif est clair : former les citoyens à devenir des internautes responsables, conscients des risques du numérique. « On ne va pas sur Internet pour salir la vie des gens, voler leurs photos ou escroquer les braves populations. Ce temps est révolu », a martelé le directeur du Pôle Technologie et Opérations.
Depuis sa création le 30 octobre 2024, l’ANSSI s’impose comme le bras armé de l’État ivoirien pour la cybersécurité. Elle coordonne les politiques nationales en la matière, en lien avec les ministères, les structures techniques et les forces de sécurité.
En ligne, de nombreux usagers appréhendent encore mal les conséquences de leurs publications. « Je ne savais pas que partager une photo truquée ou insulter un ministre en ligne était un délit », disent certains après interpellation. Une ignorance que l’ANSSI veut désormais réduire à néant.
Le message est donc clair : on peut être connecté, informé, critique, tout en restant dans les limites de la loi. La liberté d’expression ne doit pas servir de prétexte à la diffamation, aux arnaques ou à la violence numérique.
« On veut un Internet propre, qui inspire confiance, surtout pour les jeunes. Chacun doit faire sa part », a conclu le lieutenant-colonel Samassi.
Mychel T.






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